Sur une radio autoroutière, l'information
doit être instantanée, avec pour mots maîtres le "temps réel".
Elle doit être diffusée en moins de 4 minutes après le moment ou elle est
signalée.
Pour cela le studio principal à plusieurs sources qui sont sur le
terrain :
les patrouilleurs, gendarmes et pompiers
les auditeurs, qui peuvent signaler tout
évènement imprévu, en utilisant notamment l'application Vinci Autoroutes
accessible sur les smartphones, ou les bornes oranges (en cas de panne)
les multiples caméras dans les centres
d'exploitations de Cofiroute et ASF. Le studio dispose de 8 écrans de ces
caméras. Elles n'y sont pas toutes, le studio a accès aux principales (notamment
le tronc commun entre Saint-Arnoult et Les Ulis). Un système pratique qui permet
de voir et de décrire plus en détail à l’auditeur l’information reçue. (ex :
répartitions inégales au péage, début d’un ralentissement de la circulation…)
L'information
est entrée sur informatique via un système d'exploitation (que vous
pouvez apercevoir sur le 1er écran tout à gauche dans la photo du studio
ci-dessus), nommé "Magic" (celui
d'ASF se nomme "Mistral"). Il est développé spécialement pour les
autoroutiers et adapté aux besoins de Cofiroute. Inutile donc d’essayer d’aller le chercher dans le
commerce… Le PCI (Poste Central d’Information) de Saint-Arnoult-en-Yvelines a
accès à "Magic" et "Mistral" sur 2 écrans différents, pour pouvoir gérer les
informations des 2 réseaux (ASF et Cofiroute). Cela concerne notamment
l’autoroute A10, qui est partagée entre les 2.
Concernant "Magic", il permet de situer l'information,
et est géré en temps réel pour Cofiroute. L'équipe de la radio n'intervient pas dessus, mais le consulte
uniquement. Ce système permet d’avoir accès à bon nombre d’informations : boules
de comptage, position des patrouilleurs en temps réel, informations des stations
météo, nombre de véhicule par heure à certains endroits, la vitesse
moyenne, le taux d’occupation des voies, les coupures…
L'information estvérifiée par le
PCI, et envoyée quasi-instantanément au studio. Le journaliste présent en
studio est alerté par une lumière orange clignotante (à gauche sur la photo),
et, après sectorisation, peut prendre l'antenne à tout moment pour annoncer
cette information (sauf si le point trafic arrive 2 minutes après)
C’est un véritable outil qui permet
d’avoir une vision encore plus précise, et qui rajoute une « visualisation »
supplémentaire au journaliste qui donne l’information, comme l'explique Arnaud
Ducoudré, rédacteur en chef : « Plus on a
d’éléments, plus on arrive à avoir un discours cohérent et construit qui veut
dire quelque chose, et qui parle aux gens qui sont dans leur véhicule, parce-qu’on
est en train de leur décrire ce qu’ils vivent. Il n’y a rien de plus horrible
que d’entendre quelqu’un qui vous fait de l’info trafic, et dont vous constatez
que ce qu’il dit n’a rien à voir avec ce que vous voyez. Plus on est crédible,
plus l’auditeur écoute. ».
Dans le sens inverse, si le journaliste en
studio aperçoit sur les écrans de surveillance un accident, il appelle
immédiatement pour le signaler. Chaque information doit être confirmé par un
agent routier avant d’être donnée à l’antenne. Dans le cas contraire, elles
peuvent être données au conditionnel, en attendant d’avoir confirmation.