J'ai toujours eu une petite affection pour l'esprit
décalé, et la conviction qu'on pouvait aussi partager sa passion sans se prendre
parfois au sérieux. Et le 1er avril est la journée opportune, justement, pour
laisser un peu libre cours à mon imagination avec quelques idées plus où moins farfelues. (je suis
poissons en signe astrologique d'ailleurs... faut-il y voir un lien ?)
Parmi ces poissons d'avril, il y eut beaucoup d'articles annonçant des
informations totalement inventées ! Mais toujours étoffées au mieux pour les
rendre légèrement crédibles, et ajouter ensuite un ou deux petits éléments plus
absurdes. (Re)découvrez ces faux articles :
Des infos-poissons qui ont beaucoup fait rire au vu des
réactions sur les réseaux sociaux. Mais qui ont été pris au premier degré par
quelques personnes... A croire que sur internet, on ne prend plus le temps
aujourd'hui de lire ou de se documenter sur la véracité d'une information.
L'exemple de l'article d'NRJ sur les grandes ondes en a été le meilleur exemple
; l'info a été littéralement reprise par Wikipédia !
D'autres sont devenus réalité, à peu de choses près
; RTL avait, en 2018, mis en place une webradio d'archives faisant revivre son
antenne telle qu'elle était en 1968 durant une journée (une belle idée !), et
France Inter vient de lancer ce 21 juin une webradio reprenant sa programmation
musicale, la même que l'on entend lors des grèves...
Le partage de collectors radiophoniques est devenu un rituel,
avec parfois son lot de pépites insolites. Vous saviez qu'il existe une radio
libre dans les années 80 en Moselle qui avait usurpé le nom NRJ ? (pour New
Radio Jack, merci Benoît B. pour cette découverte !). Je m'étais donc inspiré
de cette idée pour proposer un document d'une obscure radio libre datant
d'octobre 1981 et nommée... M 40 ! "M" comme Maisons-Alfort, sa ville d'origine, et 40 car
elle ciblait les quarantenaires. Sauf que évidemment... ce document et cette
radio n'existaient évidemment pas !
(cliquez sur les images pour agrandir)
Je vous laisse apprécier le texte qui accompagnait ce
document...
!! NOUVELLE
ARCHIVE EXCLUSIVE RADIOSCOPE !!
Encore un document rare venu du début des radios libres
avec… M40 !! Aucun lien avec la fameuse M40 des années 90 qui avait fait suite à
la fusion de Maxximum et Métropolys. En juillet 1981, une radio libre basée à
Maisons-Alfort en région parisienne avait déjà choisi ce nom, avec l’ambition
d’offrir une radio locale qui se voulait professionnelle, pour la ville et l’est
parisien (pour le « M » comme Maisons-Alfort), à destination des quadragénaires
avec une programmation musicale étudiée (pour le « 40 »). Il fallait y penser !
Voici un dépliant datant des premiers mois de la radio, présentant ce qu’était
cette M40, sa grille des programmes et ses émissions ; si le local et les infos
pratiques étaient de mise en journée, le soir et les week-ends laissaient place
à des émissions musicales, souvent ciblées.
Comme beaucoup de radios libres de l’époque, M40 n’avait pas le droit de
diffuser de la publicité, et comptait sur le soutien de ses auditeurs via la
création du Club M40. La station cessera en février 1984 ; son fondateur,
Maurice Héault-Santiano, ayant fêté ses 50 ans quelques mois plus tôt, ne se
sentait plus capable de diriger sa radio, n’étant plus dans la tranche d’âge
visée par M40. Il préférera la fermer, faute d’avoir trouvé un successeur en qui
il pouvait avoir confiance.
Quant à la création de M40 en 1992 par la CLT et Prisa, il
avait confié avec le recul : « C’est marrant, parce-qu’après avoir fermé M40 en
1984, la publicité allait être autorisée. J’avais du coup l’idée de lancer une
nouvelle radio locale commerciale et plus jeune avec mon fils qui avait la
vingtaine : on l’aurait appelée « Fun ». Heureusement qu’on ne s’était pas lancé
là-dedans au final, j’aurais décidément pas eu de bol ! ». Après M40, Maurice
Héault-Santiano avait complètement abandonné la radio pour ouvrir une Brioche
Dorée à Créteil (Val-de-Marne)…
Avec la Fête de la Radio qui allait être lancée début juin
cette année-là, le moment était bien choisi pour annoncer que Radioscope passait
à la vitesse supérieure avec le lancement de "Radioscope la Radio", une webradio
entièrement dédiée à la radio. Idée totalement fictive, et avec quelques
concepts d'émissions bien étranges, sauf pour les vrais aficionados de radio...
A force d'archiver des grilles des radios, je me suis amusé à inventer la mienne
!
A noter que dans les retours, certains soulignaient que l'idée mériterait bien
d'exister dans la réalité. A méditer...
Dans le même esprit de l'année précédente, je suis parti sur
un autre communiqué concernant Radioscope dans une autre ambiance. Fatigué et
lassé, j'annonce l'arrêt de Radioscope et son remplacement quelques jours plus
tard par un nouveau site et une thématique différente : Jardinoscope, une
nouvelle aventure pleine de bonnes ondes... vertes !
Ce sera le poisson d'avril que j'aurais le plus
travaillé. Une faille spatio-temporelle qui attaque une partie du site, ramenant
son contenu en avril 1993 ? C'était l'idée de ce poisson que j'avais en tête
depuis bien longtemps. Plusieurs pages avaient été modifiées pour l'occasion
(les pages des radios nationales, des radios d'autoroutes, des radios
d'outre-mer, les rubriques "radios par la télé", "autres ondes") pour les
ramener en 1993.
La faille est même allée jusqu'aux réseaux sociaux de
Radioscope, avec un fil d'actualité là aussi d'époque. Publications que vous
pourrez facilement retrouver sur Facebook et X/Twitter en recherchant le
#Avril1993.
Ce 1er avril étant tombé en plein week-end, cela tombait à
pic pour faire durer la blague durant 2-3 jours.
Le dernier poisson en date était bien en phase avec
l'actualité radiophonique et celle du DAB+ qui venait d'achever sa seconde phase
du déploiement des 2 mutiplexs métropolitains. L'occasion d'annoncer la mise
en place d'un faux troisième multiplex national avec une dizaine de radios
membres des Indés Radio qui se sont associées pour une diffusion nationale, et
pourquoi pas avec 2 nouveaux projets : Radio Montmartre d'Espace Group (qui
existe en webradio), et une radio pour L'Équipe, qui aurait été 100% sport
évidemment.
Bien sûr, nous sommes encore très loin d'avoir un troisième
multiplex national. Peut-être un jour, lorsque le DAB+ aura achevé son
déploiement dans toute la France, mais le chemin est encore long.